samedi 19 août 2017

Nulle part sur la terre



Le sud des Etats-Unis ; ses petites bourgades perdues au milieu de nulle part, sa misère sociale, et sa misère tout court, sa rudesse, sa violence sourde et rampante…
Ambiance ….

Russell vient de sortir de prison, et compte reprendre une " vie normale", enfin, le croit-il…parce qu’il y en quelques-uns qui l’attendent au tournant !
Mabel n’a plus grand-chose à espérer de la vie. Elle erre sur la route avec dans une main, un balluchon, et dans l’autre une fillette, Annalee, sa seule richesse.

Ces deux -là vont se croiser à la faveur d’un meurtre. . Deux marginaux, deux âmes perdues, deux êtres en désespérance dont la "rencontre" n’annonce rien de bon.

Roman crépusculaire et sombre, Nulle part sur terre nous parle des oubliés, des transparents, de toutes celles et ceux qui n’ont pas forcément toutes les clés pour ouvrir les bonnes portes.

Roman noir, mais pas forcément désespéré ; nos personnages principaux ont toujours en eux une petite flamme qui leur permet d’avancer encore et toujours, qui leur permet d’espérer que demain ne peut pas être pire qu’hier.
L’écriture a ce côté rugueux et brut qui nous rappelle le sud rural, le sud en marge de la civilisation ; ce sud qui n’a guère profité du rêve américain .

On se laisse facilement emporter par cette ambiance un peu inquiétante. Il faut savoir prendre le temps de s’imprégner des lieux. Mabel Annalee, et Russel ne se laisse pas apprivoiser au premier regard ; c’est au fil des pages que nous attachons à eux et  que leurs richesses se révèlent.

Je remercie Muriel pour ce texte magnifique.

Polar  faisant partie de la sélection du jury d’octobre pour le grand prix des lectrices Elle 2018 dont je fais partie .

Nulle part sur la terre, de Michael Ferris Smith, traduit de l’américain par Pierre Demarty, chez Sonatine (Août 2017, 360 pages)
  

Michael Farris Smith vit à Oxford (Mississippi). Après Une pluie sans fin (Super 8 éditions, 2015), Nulle part sur la terre n’est son deuxième roman.


2 commentaires:

  1. En cours de lecture (150 pages lues).Je trouve ça un peu lent et j’ai surtout l’impression de savoir à l’avance où on va

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